Temps requis
Environ 30 minutes, selon la taille du groupe.
Formulation suggérée
Lorsque nous apprenons à voir la rétroaction comme de l’information sur quelque chose que nous avons fait ou n’avons pas fait, plutôt que comme une attaque contre notre personne, nous pouvons être plus objectifs quant à la façon dont nous la recevons. En faisant preuve de curiosité plutôt que de nous mettre sur la défensive, nous sommes en mesure de réfléchir à ce que nous pouvons faire différemment. Cela ne signifie pas que nous sommes d’accord avec les commentaires, mais nous sommes ouverts à explorer les possibilités.
Les commentaires négatifs sont souvent mal reçus parce que nous avons tendance à faire des suppositions au sujet de ce que dit l’autre personne. Ces suppositions constituent l’histoire que nous nous racontons au sujet des motifs ou des intentions de la personne. Il peut être utile de
vous entraîner à vous concentrer uniquement sur les mots prononcés. Ne présumez pas que l’autre personne tente de transmettre un message caché. Si vous vous concentrez sur le sujet de la rétroaction, c’est-à-dire le comportement ou la tâche, plutôt que de la considérer comme une attaque personnelle, vous serez mieux en mesure de la comprendre, d’en tirer des leçons et de vous perfectionner.
Par exemple, si on vous dit quelque chose du genre « la qualité de ton dernier rapport était inférieure comparativement à ce que tu produis en général », il peut être tentant de l’interpréter ainsi :
- « Cette personne croit que je n’ai pas les compétences nécessaires. »
- « Elle est déçue de moi. »
- « Elle veut me congédier. »
Ou encore, l’histoire que nous nous racontons pourrait porter sur nos propres sentiments de honte ou de culpabilité, par exemple :
- « Je n’y arriverai jamais. »
- « Je suis un raté. »
- « Je ne mérite pas cet emploi. »
Malheureusement, nos suppositions peuvent être exagérément négatives et inexactes. Il est facile pour nous de prendre la rétroaction sur une petite lacune dans un projet qui autrement est de bonne qualité, et de la transformer en un commentaire sur notre inefficacité générale.
Ce que nous devons faire, c’est remettre en question l’histoire que nous nous racontons et chercher plutôt ce que nous pouvons apprendre de la rétroaction. Par exemple, au lieu d’inventer une histoire sur ce que pense l’autre personne, posez les questions suivantes : « Que dois-je faire différemment pour répondre aux attentes ou les dépasser la prochaine fois? » et « Comment le succès sera-t-il mesuré la prochaine fois? ». Obtenir des clarifications, plutôt que de réagir avec émotion, vous aidera à apprendre et à vous perfectionner.
Si votre réponse est la honte, la culpabilité ou l’humiliation, vous devriez peut-être vous demander : « Ai-je fait de mon mieux avec les renseignements et les ressources dont je disposais? » et « Pourrais-je faire cela plus efficacement? ». Si vous savez que vous avez fait de votre mieux, vous n’avez pas besoin de vous sentir honteux ou coupable. Personne n’est parfait, surtout quand on apprend de nouvelles compétences. La seule façon de s’améliorer est d’essayer de nouveau avec de nouveaux renseignements.
Lorsque vous voyez la rétroaction comme de l’information dont vous avez besoin, vous pouvez l’interpréter avec plus d’exactitude. Lorsque la rétroaction n’est pas juste ou exacte, posez-vous les mêmes questions au lieu de vous mettre sur la défensive. Cela vous aidera à clarifier la rétroaction sans remettre en question l’autre personne.
Je vais vous donner trois exemples de rétroaction. Consignez les suppositions négatives que vous pourriez faire si quelqu’un vous donnait cette rétroaction.
- Votre collègue trouve difficile de vous faire participer à des conversations visant à résoudre des problèmes.
- Votre projet a dépassé le budget prévu.
- Votre rapport doit être réécrit.
Maintenant, notez quelles pourraient être vos intentions si vous donniez cette rétroaction à quelqu’un que vous respectez.
[Laissez les participants répondre à la fois quant à la supposition négative et quant à ce qu’ils pourraient vouloir dire s’ils donnaient cette rétroaction. Recueillez le plus grand nombre de réponses possible avant de conclure avec ce qui suit.]
Dans chacun de ces exemples, il est possible d’aller jusqu’aux extrêmes en ce qui a trait à nos suppositions négatives. Nous pourrions avoir l’impression que l’autre personne affirme que nous sommes antisociaux, négligents avec l’argent ou négligents dans nos rapports. Cependant, lorsque nous donnons de la rétroaction à quelqu’un d’autre, nous pourrions utiliser les mêmes mots pour vouloir dire que les collègues souhaitent discuter davantage avec la personne, que nous devons réexaminer le budget pour le prochain projet ou que l’objectif du rapport a changé. Dans les deux cas, la seule façon de connaître l’intention de l’autre personne est de lui poser des questions de clarification : « Que dois-je faire différemment pour répondre aux attentes ou les dépasser la prochaine fois? » et « Comment le succès sera-t-il mesuré la prochaine fois? »
La prochaine fois que vous recevrez des commentaires négatifs, prenez conscience de vos suppositions. Essayez de repérer vos suppositions de manière active et de poser des questions de clarification afin d’obtenir les renseignements dont vous avez besoin pour tirer des leçons des commentaires.
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