Temps requis
Environ 20 minutes, selon la taille du groupe.
Directives
Avant l’activité, préparez-vous à afficher les phrases suivantes sur un écran (s’il y a un membre de votre groupe qui porte un nom utilisé ci-après, veuillez le changer).
- « Carl est toujours en colère parce qu’il est un crétin. »
- « Alex est toujours sur le point de pleurer parce qu’elle a tellement le cœur tendre. »
- « Dani est toujours anxieuse quand les échéances sont serrées parce qu’elle n’a pas les compétences nécessaires pour son poste. »
Formulation suggérée
Lorsque nous interagissons avec les autres, surtout lorsqu’ils sont stressés ou émotifs, il est naturel d’essayer de comprendre les raisons de leurs émotions et de leurs réactions négatives. Nous pouvons souvent déterminer avec assez de précision les causes et les facteurs des états émotifs positifs des autres personnes. Cependant, nous sommes moins précis lorsque nous jugeons les émotions négatives des autres, ce qui nuit au dialogue ouvert et honnête. Pour améliorer votre intelligence émotionnelle, prenez le temps de chercher à comprendre les autres, leurs comportements et leurs réactions aux situations sans porter de jugement. Lorsque nous gérons des émotions négatives en milieu de travail, il faut faire attention à ne pas faire des interprétations simples et qui portent un jugement, comme les énoncés suivants :
Carl est toujours en colère parce qu’il est un crétin.
Selon vous, quelles sont les raisons qui pourraient amener quelqu’un à être en colère la plupart du temps?
[Laissez les membres du groupe répondre. Vous pouvez dire, s’ils ne le disent pas eux-mêmes, que Carl peut être aux prises avec des problèmes familiaux ou relationnels ou des douleurs chroniques, ou se sentir blâmé ou attaqué.]
Alex est toujours sur le point de pleurer parce qu’elle a tellement le cœur tendre.
Selon vous, quelles sont les raisons qui pourraient amener quelqu’un à pleurer souvent?
[Laissez les membres du groupe répondre. Vous pouvez dire, s’ils ne le disent pas eux-mêmes, qu’Alex peut souffrir de dépression ou d’anxiété, avoir un enfant très malade ou craindre de perdre son emploi.]
Dani est toujours anxieuse quand les échéances sont serrées parce qu’elle n’a pas les compétences nécessaires pour son poste.
[Laissez les membres du groupe répondre. Vous pouvez dire, s’ils ne le disent pas eux-mêmes, que Dani peut avoir des tendances perfectionnistes qui lui nuisent, être incapable d’exprimer sa frustration à l’égard d’autres personnes qui ne contribuent pas suffisamment, ou souffrir d’épuisement professionnel.]
Lorsque nous savons que nos suppositions et nos jugements au sujet des gens peuvent ne pas être exacts ou représenter la situation dans son ensemble, nous sommes moins susceptibles de porter un jugement. Cela peut rendre nos pensées, nos paroles et nos actions moins dommageables et plus efficaces. Pour chacun des exemples que nous avons abordés, notez une déclaration sans jugement sur le comportement de la personne. Faites-le en pensant que vous ne sauriez comprendre ce qu’elle vit.
[Laissez les membres du groupe répondre aussi longtemps que vous le pouvez. Ensuite, récapitulez avec les mots ci-dessous.]
Pour le reste de la journée, prenez connaissance de vos pensées, de vos suppositions et de vos jugements en ce qui a trait aux autres personnes. Ayez conscience du nombre de ces pensées qui sont objectives ou factuelles (p. ex. « Carl parle à son collègue d’une voix forte ») comparativement au nombre de celles qui sont fondées sur des suppositions ou des jugements subjectifs ou sans fondement (p. ex. « Carl est un crétin »).
Essayez activement de saisir vos pensées qui portent un jugement et transformez-les en descriptions objectives et factuelles. Ce processus nécessite du temps et de la pratique, mais il finira par vous sembler normal.
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