Activité d’équipe – La colère en tant que symptôme

Cette activité d’équipe porte sur des situations où la colère est un symptôme d’une émotion sous-jacente, comme la culpabilité ou la honte. 

partager sur

Temps requis

Environ 30 minutes, selon la taille du groupe.

Formulation suggérée 

La colère est une émotion normale, saine et utile. Elle peut nous motiver à prendre des mesures efficaces pour corriger une injustice. La colère est problématique uniquement lorsque nous la laissons dicter nos comportements au lieu de mettre à profit la sagesse qui en découle pour choisir nos propres comportements. Ces comportements s’inscrivent dans un continuum et varient en intensité. L’intensité du comportement peut aller de la motivation ou de l’inspiration à la fureur ou à la rage. 

Parfois, lorsqu’il n’y a pas de menace réelle ou perçue, la colère n’accomplit aucune fonction utile. Dans de telles situations, la colère est souvent une émotion secondaire. 

Autrement dit, la colère peut être un symptôme d’une émotion primaire sous-jacente, comme la peur ou la peine, qui peut être plus difficile à gérer ou à exprimer. 

Nous pouvons avoir l’impression que l’expression de la colère dénote la force, tandis que l’expression de la peur, de l’anxiété, de l’insécurité ou de la peine est un signe de faiblesse. C’est faux, bien entendu, mais ce type de pensée peut être attribuable à notre éducation ou à nos expériences. La capacité d’exprimer efficacement toutes les émotions fait partie de l’intelligence émotionnelle. Si nous connaissons l’émotion sous-jacente, nous avons plus de chance de pouvoir traiter plus efficacement le problème qui l’a causée. 

Pensez à une situation où vous ou une autre personne avez réagi avec colère. Décrivez dans un maximum de deux phrases la cause de cette colère. Vous n’aurez pas à nous faire part de votre réponse. 

[Laissez aux participants le temps de répondre à la question, puis poursuivez.] 

Je vais maintenant vous donner quelques exemples de situations où la colère était en faitsecondaire à d’autres émotions. J’aimerais que vous vous demandiez si l’une ou l’autre de ces autres émotions pourrait s’appliquer à l’exemple que vous avez noté. 

Dans le premier exemple, la colère était secondaire à l’émotion de la peur ou de l’insécurité. 

Vous dites à quelqu’un à la blague qu’il se traîne un peu les pieds au travail, et il réagit avec une colère inhabituelle. Il craint peut-être de perdre son emploi parce qu’il a déjà fait l’objet de mesures disciplinaires en raison de son rendement. Il peut interpréter vos taquineries comme une menace ou une attaque, même si ce n’était pas votre intention. Pour certaines personnes, il est plus facile de réagir par la colère que d’admettre un sentiment d’insécurité ou de peur. 

En étant conscient de cette possibilité, vous pouvez passer outre à la réaction et vous intéresser à ce que la personne est en train de vivre. Vous serez moins susceptible de vous sentir visé personnellement par sa colère et pourrez mieux communiquer avec les personnes qui éprouvent de la peur, de l’insécurité ou de l’anxiété. 

Dans le prochain exemple, la colère était secondaire à un sentiment d’accablement ou de perte de contrôle. 

Vous pourriez être surpris de réagir par la colère en recevant une invitation à un événement spécial. Après réflexion, vous pourriez vous rendre compte que vous êtes en colère parce que vous acceptez trop d’engagements. Votre colère vous dit que vous devriez reconsidérer votre équilibre travail-vie personnelle, du moins temporairement. Le fait d’ajouter un seul événement à votre horaire peut d’abord vous sembler injuste, mais vous vous rendrez peut-être compte que cette injustice découle des exigences déraisonnables que vous vous imposez. 

Vous serez ainsi en mesure de répondre à l’invitation de façon beaucoup plus courtoise que vous ne l’auriez fait autrement. Cette prise de conscience vous aidera aussi à tirer profit de la sagesse associée à cette émotion pour apporter des changements sains dans votre équilibre travail-vie personnelle.

Dans le prochain exemple, la colère était secondaire à un sentiment de tristesse ou de peine. 

Parfois, les gens ressentent de la colère après avoir subi une grande perte. Vous pourriez ressentir de la colère après une rupture ou le décès d’un être cher. 

Il est important d’évacuer votre colère, qu’elle soit envers vous-même ou quelqu’un d’autre, et de reconnaître votre tristesse. Le danger de s’accrocher à la colère, c’est que cela vous empêche de prendre des mesures positives pour aller de l’avant dans la vie. 

Dans le prochain exemple, la colère est secondaire à un sentiment de culpabilité ou de honte. 

Quelqu’un vous demande simplement où vous étiez, et vous réagissez avec colère. Vous lui dites qu’il surveille toujours vos allées et venues et qu’il se mêle de votre vie privée. Peut-être vous trouviez-vous à un endroit où cette personne aurait aimé aller, elle aussi, ou étiez-vous avec quelqu’un qu’elle n’aurait pas approuvé. Ce sentiment de culpabilité ou de honte que vous éprouvez peut vous mettre sur la défensive ou en colère. 

Lorsque vous arrivez à remettre en question vos propres réactions de colère, il vous est possible d’être objectif au lieu d’être émotif. La culpabilité et la honte, même lorsqu’elles se cachent derrière la colère, ont des effets négatifs importants sur votre santé mentale et physique. 

En reprenant votre exemple, pouvez-vous constater comment d’autres émotions peuvent être masquées par des manifestations de colère visibles ou audibles? 

La prochaine fois que vous ou une autre personne réagirez par la colère, prenez un moment pour déterminer si des émotions sous-jacentes sont en jeu. Cette simple réflexion peut changer votre façon de réagir et donner lieu à une issue plus efficace. 

Trouvez plus d'activités comme celle-ci dans Activités de renforcement de l’esprit d’équipe.

Contributors include:Dr. Joti SamraMary Ann Baynton

Related articles

Article tags

Choose an option to filter and display a list of corresponding articles in a new page.

Comments

To add a comment, please: